Ça y’est, après plusieurs années mois de développement, le random chat est à peu près utilisable. Le random chat est un petit utilitaire pour jabber dont j’ai déjà parlé dans ces pages. Il permet de discuter avec des personnes au hasard, et cela de manière totalement anonyme. Attention toutefois, les messages sont archivés sur le serveur pour éviter les abus.

En pratique, comment ça marche ?

L’utilisation du random chat est des plus simple, il suffit de rajouter le contact jabber randomchat.jabberfr.org à votre liste de contact, de régler son statut à « Disponible pour discuter », et voila, vous allez pouvoir être dérangé toutes les deux minutes par des gens qui veulent parler. Si vous voulez initier une conversation, il suffit de dire n’importe quoi au contact randomchat.jabberfr.org, vous serez ensuite invité dans un salon privé anonyme avec une autre personne.

Attention le chat étant totalement anonyme si vous souhaitez continuer à discuter avec votre correspondant un autre jour, il vous faudra vous communiquer vos adresses jabber respective, sinon dès que l’un des deux quitte le salon, c’est fini, vous ne pourrez plus vous parler.

Et techniquement, comment ça marche ?

Derrière le capot se trouve un petit composant jabber en python, qui regarde la liste des connectés et qui va faire la liaison entre deux personnes. Le projet est hébergé sur CodingTeam (xbright m’a forcé) : http://randomchat.codingteam.net.

Wahou c’est trop bien comme truc, mais y’a pas un bug là ?

Si il y’a surement des bugs, d’ailleurs le randomchat est juste en test là. Mais si vous trouvez des bugs, n’hésitez pas à me le signaler, on corrigera ça dans les plus bref délais (en moins de 6 mois quoi). Pareil si vous avez des idées d’amélioration.

Comme régulièrement, les gentils personnes du salon jabber programmation@chat.jabberfr.org organisent un code bar. Pour les nouveaux, le code bar c’est 24 heures de code sur des projets qui nous intéressent, les organisateurs viennent avec quelques idées de projets, mais toutes les idées sont les bienvenues. En plus des ateliers sont organisés de temps en temps pour par exemple en apprendre plus sur un langage de programmation un peu obscure.

Cette nouveau code bar aura lieu du samedi 26 avril à 12h UTC (14h CEST) jusqu’au lendemain même heure. Bien sur les horaires sont purement informatifs, et il n’est pas nécessaire de venir pile à 12h et de rester pendant 24h. La liste des projets proposés pour l’instant est disponible sur la page du wiki.

Pour ce code bar je vais m’occuper du projet Zadolbator. Il s’agit d’un petit composant pour serveur Jabber qui notifie lorsqu’on a un rendez-vous. Pour le moment il est possible de rajouter des évènements uniquement en mettant le code ical de l’évènement, et il ne peut pas se synchroniser avec d’autres calendriers. Le but pendant ces 24h sera donc d’améliorer cela.

Je vais aussi aider xbright sur le projet random chat, qui avait été initié rapidement lors du dernier code bar, et dont xbright a repris plus ou moins le flambeau. Ce projet permet de rencontrer des gens aléatoirement et anonymement sur jabber. Le code actuel est déjà fonctionnel, mais certaines améliorations peuvent y être appliquées, comme par exemple pouvoir choisir la langue que l’on parle, histoire d’être sur de pouvoir comprendre la personne avec qui on parle.

Rendez-vous samedi 26 dans le salon programmation@chat.jabberfr.org !

J’ai déjà parlé un peu de Facebook ici, je trouve que c’est un outil pratique (si on enlève toutes les applications tierces qui la plupart du temps ne servent à rien) mais qui hélas est propriétaire et en plus emprisonne les utilisateurs (il est impossible de récuperer automatiquement les informations qu’on lui confie, et il est également impossible de supprimer simplement son compte).

Etant amateur de libertés et n’aimant pas vraiment voir mes informations personnelles prisonnières d’une société privée, je suis allé à la recherche d’alternative libre à Facebook. La première alternative sur laquelle je suis tombé est Mugshot, qui est une initiative portée par Red hat. Mugshot est juste un agrégateur de différents flux d’informations personnels (last.fm, flickr, blog, …) où l’on peut rajouter des contacts. Je ne vais pas vraiment m’appesantir dessus, c’est joli, c’est clean, mais je n’ai pas accroché.

En cherchant un peu plus je suis tombé sur Noserub qui est basiquement la même chose que Mugshot, en mieux. C’est donc un agrégateur de flux qui supporte un nombre assez impressionnant de services, et qui supporte potentiellement n’importe quel service si ce service fournis un flux RSS. Jusque là rien de révolutionnaire, Mugshot fait à peu près la même chose et de nombreux autres sites font la même chose. Tout comme Mugshot on peut ajouter des amis, et voir leurs flux d’informations.

Là où Noserub devient intéressant c’est par son coté décentralisé. N’importe qui peut ouvrir un service Noserub, et on peut rajouter des amis étant sur d’autres services. Si nos amis n’ont pas de Noserub ID il est possible de créer des contacts privés qui ne seront pas visible publiquement mais pour lesquels ont pourra quand même voir les mises à jour du flux d’informations. L’ouverture va encore plus loin : avec l’implémentation de référence de Noserub il est possible d’importer ou d’exporter ses informations, de rediriger un Noserub ID vers un autre, et la page du Noserub ID contient également des informations FOAF qui peuvent être utilisé par d’autres services ne parlant pas Noserub. A l’inverse il est possible d’utiliser des URL qui ne sont pas des Noserub ID comme contact si cette adresse pointe vers un site contenant des données microformatées.

Bref Noserub est une application très prométeuse, bien que certaines fonctionnalités manquent encore, et seront peut être un peu difficiles à implémenter à cause de la nature décentralisé de Noserub. Par exemple il n’est pas possible pour l’instant d’effectuer des recherches dans la base de données des utilisateurs, et il n’existe pas non plus de notion de groupes de personnes, ce qui peut rendre difficile la recherche de connaissances sur ce réseau. De plus il est encore assez récent, donc pas trop connu, ni très utilisé, je n’ai d’ailleurs aucun vrai contact dessus, pour ceux que ça intéresse mon Noserub ID est : http://identoo.com/omega. N’hésitez pas à vous créer un compte, c’est rapide, et en plus ça supporte OpenID.

Le google Summer of Code aura encore lieu cette année. Comme tous les ans, la XSF y participe, et plusieurs étudiants travailleront donc sur des projets liés à Jabber. L’an dernier le summer of code avait permis l’implémentation de end-2-end encrytpion (chiffrement de bout en bout) et de Jingle (VoIP/Visio) dans gajim (Jingle n’est pas encore intégré dans la branche officielle de gajim), le support de PEP dans OpenFire, … (voir le site de google pour la liste des projets de l’an dernier)

Une liste de propositions de projets est disponible sur le wiki de jabber. Certains projets sont vraiment intéressant et pourraient vraiment faire avancer la démocratisation de Jabber. Citons par exemple la création d’un nouveau client web. Il existe déjà jwchat qui était un très bon client lorsqu’il a été fait, hélas le développement est arrêté et le code n’est pas très lisible.

La création d’une passerelle IRC vers MUC (salon de discussions Jabber), qui permettrait de pouvoir discuter sur des salons indifférement depuis IRC ou depuis Jabber, est également une excellente idée, vu qu’elle permettrait la démocratisation de Jabber chez les IRCistes, qui sont bizarrement les plus difficiles à faire migrer. L’idée n’est pas neuve, davux en parlait déjà sur son blog l’an dernier.

Au niveau des projets pour les clients déjà existant l’ajout de plugins pour gajim serait aussi apréciable, avoir des plugins permettrait à des développeurs tiers de pouvoir rajouter des fonctionnalités inutiles donc indispensables comme des jeux. Ce qui serait encore mieux c’est que ce soit des plugins qui puissent marcher avec d’autres clients, cela demanderait par contre un peu de réflexion pour permettre de faire des plugins qui ne dépendent pas du langage du client, un langage de script comme python, ruby ou javascript serait l’idéal.

J’ai honte, mais cette semaine je me suis inscrit à Facebook. Cela fait trois mois que je dis que je ne m’y inscrirais pas car les conditions générales d’utilisation sont un peu trop abusives à mon goût, et que je ne suis pas fan de ce coté voyeur de Facebook. Mais comme il est difficile de critiquer quelque chose que l’on n’a pas essayé, j’ai donc décidé de m’y inscrire, au moins pour voir à quoi ça ressemble.

Une fois inscrit, la première chose que j’ai fais c’est régler le niveau de protection de ma vie privée que je veux, donc en gros je veux que personne ne puisse voir mes infos (sauf à la rigueur mes amis pour certains points). Premier problème, même si c’est faisable facilement, il faut régler le niveau pour chaque information, une par une. Donc en gros il faut avoir du temps (ou alors je suis une vrai buse et je n’ai pas trouvé la manière simple).

Ensuite un petit coup d’œil sur le profil de mes amis, première remarque, selon les personnes ça fait un peu mal aux yeux. En effet les pages de profils sont souvent remplies de petites applications qui ne servent à rien, du genre des plantes qui poussent, des mini-jeux, des vidéos, etc. Bref beaucoup de bruits qui cachent les informations présentes sur les pages. Bien entendu sur les pages de profil on retrouve ce coté un peu voyeur, notamment avec le “Wall” un mur ou chacun peu poser des messages, et qui en général est composé de message ne concernant que le propriétaire du profil, et qui donc auraient plus leur place dans des messages privés.

Mais venons en aux vrais problèmes de Facebook, enfin de mon point de vue. Le concept est sympa pour certaines choses, et pouvoir rajouter des applications tierces (non gérées par Facebook) semble être une bonne idée, mais la présence de ces applications tierces est un réel danger. En effet pour rajouter une application tierce, il faut forcément lui autoriser à voir son profil, bref toute la configuration de la vie privée ne sert plus à rien si on commence à rajouter des applications, et c’est sur que savoir l’orientation sexuelle des gens est utile pour rajouter un mini-jeu sur les pays du monde … Mais visiblement cela ne semble pas déranger la plupart des gens qui arborent fièrement pleins de petites applications sur leurs profils, donnant ainsi de très nombreuses informations à des nombreuses sociétés souvent inconnues, et donc potentiellement dangereuse.

En fait je pense que ce qui m’énerve le plus avec Facebook, ce sont les utilisateurs, qui prétendent ne rien avoir à cacher, ou pire disent ne mettre aucune information sensible sur Facebook. Mais l’utilisation même de Facebook requiert de mettre des informations sensibles, ne serait-ce que la liste de ses amis, les relations qu’on a avec eux, etc.

En bref je pense que Facebook est réellement une bonne idée, la réalisation est correcte, mais son utilisation peut s’avérer vraiment dangereuse, surtout quand on sait que les informations sur les gens sont tellement intéressantes que de plus en plus de sociétés utilisent Facebook pour avoir des informations sur les candidats lors de recrutements.

Il y a deux ans AIM et Google parlaient d’interopérabilité entre AIM et Google Talk, laissant espérer la fédération d’AIM avec le réseau XMPP (protocole utilisé par Jabber). Hélas il semble que ce ne sera pas le cas. Hier un message sur le blog de GMail indiquait la possibilité de parler avec les gens d’AIM depuis Gmail.

En effet une nouvelle option à fait son apparition dans le chat intégré à GMail : « Sign into AIM® ». L’aide de cette fonction précise bien qu’il faut un compte AIM (« an AIM account is required to use this feature ») et qu’il ne s’agit aucunement de fédération (« AIM in Gmail is not a Google Talk and AIM federation ») mais juste l’utilisation d’Open AIM pour permettre de se connecter à AIM.

Dommage, ça aura au moins fait espérer les jabberistes pendant deux ans. Ce genre d’initiative ne va en tout cas pas arranger la situation des messageries instantanées puisqu’il ne s’agit en aucun cas d’interopérabilité mais juste de compatibilité entre les deux logiciels. On commence en fait à voir arriver des passerelles entre les réseaux propriétaires, copiant ainsi ce qu’il se fait avec Jabber depuis 8 ans. C’est triste quand on sait que les passerelles se veulent être juste une étape de transition en attendant l’interopérabilité entre tous les acteurs de la messagerie instantanée. Ce genre d’initiative ne peut que répousser cette interopérabilité.

Dans cet article nous allons voir quelques exemples d’intégration de Jabber dans un site web grâce à http://presence.jabberfr.org.

Ce service permet de récupérer un lien vers votre avatar, votre message d’état et votre état (connecté, absent, …). Il faut que vous ayez rajouté le contact Jabber presence.jabberfr.org auparavant.

Intégration dans un site quelconque

Tout ce que vous avez besoin c’est du JID de la personne dont vous voulez afficher le statut ou l’avatar. Une fois cette adresse récupérée, il suffit de faire le hash MD5 du JID (en minuscule) et de créer une URL comme indiqué sur la page API. Pour l’avatar il est possible de choisir une image alternative (qui sera affiché lorsque la personne ne dispose pas d’avatar). Si aucune image alternative est choisi, presence.jabberfr.org renverra une erreur 404 si l’avatar n’existe pas.

Intégration dans WordPress

WordPress dispose d’un puissant système de plugins. J’ai réalisé deux petits plugins, un permettant d’afficher les Javatars (Jabber avatars) des personnes postant des commentaires, et un ajoutant un widget avec votre avatar et votre statut Jabber.

• Javatars
• Widget

Intégration dans Mediawiki

Lorsqu’on voit une modification sur un wiki, il peut-être intéressant de savoir si la personne est connectée, cela permet de pouvoir discuter de sa modification directement avec la personne.

Mediawiki a aussi un puissant système d’extensions, mais il ne permet pas de faire ce qu’on l’on veut ici, il va donc falloir mettre un peu les mains dans le cambouis.

Les profils des utilisateurs de mediawiki ne contiennent pas les JID, il va donc falloir les rajouter. On commence donc par rajouter une table dans la base de donnée (on pourrait modifier la table utilisateur existante, mais ça risque de compliquer les choses lors des mises à jour).

CREATE TABLE `user_jid` (
`uj_user` int(5) NOT NULL,
`user_jid` tinytext NOT NULL,
PRIMARY KEY (`uj_user`)
) ENGINE=MyISAM DEFAULT CHARSET=latin1;

Selon votre configuration, il faudra peut-être rajouter un préfixe au nom de la table. Le patch suivant : Patch mediawiki JID permet d’ajouter un champs dans la page de préférence, et de rajouter la gestion du jid dans la classe User. Elle rajoute en plus une méthode getJabberStatus() à la classe User, cette fonction retourne le code HTML pour afficher l’icône de présence de la personne. Pour activer ces modifications, il faut rajouter à la fin du fichier LocalSettings.php :

$wgEnableJid = true;

Le patch mediawiki statut Jabber ajoute l’icône de présence à coté des liens vers la page utilisateur de la personne. Voilà c’est tout, ce patch est activé et tourne très bien sur le wiki de JabberFR

Il est possible de jabberifier n’importe qu’elle application de cette manière. Chez JabberFR on a aussi modifié PunBB pour récupérer l’avatar Jabber et afficher l’état de la personne ayant posté. Un bot nous notifie lorsqu’un nouveau message est posté sur le forum ou une modification effectué sur le wiki.

Merci à Jim++, mon premier visiteur